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Parc de l'Orée du fleuve


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Le 3 mai 2009

Monsieur le Maire Claude Trudel
Arrondissement de Verdun



OBJET : Parc de l'Orée du fleuve

Monsieur le Maire,

Au conseil d'arrondissement de mars, des voix se sont élevées contre le Parc de l'Orée du fleuve; on a dénoncé, entre autres, sa localisation, le bruit excessif des enfants le jour, le bruit en soirée et le gaspillage d'eau.

L'Association des propriétaires et résidants de L'Île-des-Sœurs (APRIDS) estime qu'un parc de jeux pour les enfants de moins de 12 ans constitue certainement un équipement très approprié pour ce quartier où habitent plusieurs jeunes familles. Elle est favorable au maintien de ce parc en autant qu'il respecte toutes les lois et tous les règlements pertinents. Si des abus sont commis, par exemple du bruit après les heures de fermeture, l'arrondissement doit intervenir selon ses pratiques normales.

Verdun a installé au sol 14 sorties d'eau, qui produisent des fontaines servant à arroser les enfants; actionnées par un bouton, elles fonctionnent plusieurs minutes avant de s'arrêter même si personne n'en profite. L'APRIDS estime qu'elles représentent un grand gaspillage d'eau. Cet équipement contredit toute la politique de l'arrondissement de Verdun, de la ville de Montréal et du Québec sur la préservation des ressources naturelles. Verdun donne le mauvais exemple aux citoyens qui, par ailleurs, se font demander de ménager l'eau.

Il existe certainement des moyens pour réduire la quantité d'eau ainsi dépensée. Par exemple, deux fontaines suffiraient à rafraîchir les enfants qui les utilisent de temps à autre; leur mise en service pourrait être restreinte aux heures d'ouverture du parc et se terminer à la Fête du travail; l'eau pourrait être recyclée et purifiée.

L'APRIDS vous demande donc d'adopter, dans les meilleurs délais, les mesures nécessaires pour réduire l'eau des fontaines de façon très significative.

Veuillez recevoir, Monsieur le Maire, l'expression de nos sentiments distingués.

Pierre-G. Jobin
Vice-président, APRIDS

Cc : Le Magazine

Lettre publiée le 8 mai 2009 dans la section Tribune libre
Le Magazine


Commentaire d'un membre publié le 21 mai 2009 dans la section Tribune libre Le Magazine

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L'APRIDS, le gaspillage d'eau, l'arroseur arrosé

Quelle joie d'apprendre que l'APRIDS, par la plume de son vice-président Jobin sommait notre bon maire Trudel de mettre fin au gaspillage d'eau.

Mais ma joie fut de courte durée! Soit que mon vice-président habite les Sommets IV, soit qu'il est un grand ami de la fameuse dame anonyme qui trône aux mêmes sommets. Vous savez la dame qui est sans doute très près de la crise d'hystérie parce qu'elle est submergée de décibels en provenance du « fameux parc », mais surtout parce que toutes les nuits elle fait un abominable cauchemar qu'elle se noie sur son balcon du 8e étage lorsque les 14 fontaines du parc sont activées par un enfant de 5 ans!

Mon cher vice-président Jobin, vous visez la mauvaise cible! Ce n'est pas Verdun qui donne le mauvais exemple, mais bien tous les membres de notre association qui ont eux-aussi des milliers de gicleurs automatiques qui ont déjà commencé à gicler alors que les 14 petites fontaines ne fonctionnent même pas!

Intrigué par votre très grande préoccupation, vice-président Jobin, relativement à l'utilisation de l'eau, j'ai demandé à mes deux voisins qui ont de très petits terrains si je pouvais compter le nombre de gicleurs utilisés par leur système d'arrosage automatique. J'ai failli perdre connaissance! Vous savez pourquoi? Je me suis dit : s'il fallait que les Sommets IV utilisent un nombre de gicleurs équivalents, compte tenu de la dimension de leur pelouse, pire encore, si les Sommets I, II et III font la même chose, mon vice-président Jobin, s'il apprend ça, «meurt» là sur le champ!

Pouvez-vous imaginer la quantité de litres d'eau qui se calcule sans doute par milliers, voir par millions que nous, membres de l'APRIDS, gaspillons toutes les nuits pour que notre pelouse soit plus verte que celle du voisin, afin que nous puissions vendre notre condo «un peu plus cher»!

Mais le drame, ce n'est pas vraiment le prix de nos condos. Monsieur mon vice-président Jobin, comme dirait Yvon Deschamps, l'heure est grave!

Saviez-vous que tous ces millions de litres d'eau que nous gaspillons toutes les nuits, nous membres de l'APRIDS, proviennent du système d'eau potable de notre bon maire Trudel?

Alors voici ce que je vous propose. Que l'APRIDS entame une campagne vigoureuse auprès de tous ses membres à l'effet que :

  • nous réduisions tous par un facteur 7 (mon vice-président Jobin propose que le nombre de fontaines du parc passe de 14 à 2, donc ce qui est bon pour pitou l'est aussi pour minou) le nombre de tous nos gicleurs de nos systèmes d'arrosage automatique
  • notre temps d'arrosage automatique quotidien soit également réduit par un facteur de 7
  • nous les membres de l'APRIDS, sous le leadership de notre vice-président Jobin, nous engagions à installer des systèmes de cueillette de l'eau de pluie (aux pieds de nos gouttières) afin de pouvoir la réutiliser cette eau pour alimenter nos système d'arrosage automatique.

Lorsque notre campagne auprès de nos membres aura connu le succès qui ne fait aucun doute si mon vice-président Jobin lui consacre toute l'énergie dont il est capable, alors dans un deuxième temps, on pourra se permettre de peut-être penser à écouter les doléances de la suffisance.

Dans mon village, monsieur mon vice-président Jobin, on aurait dit que vous êtes «l'arroseur arrosé».


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Cabinet du maire et des conseillers
4555, rue de Verdun
Verdun (Québec)
H4G 1M4


Le 4 mai 2009


Monsieur Pierre-G Jobin
Vice-président
APRIDS
Verdun (Québec) H3E 1V6

OBJET : Parc de l'Orée-du-Fleuve

Cher monsieur Jobin,

J'accuse réception de votre lettre du 3 mai dernier concernant le parc de l'Orée-du-Fleuve.

Permettez-moi de remercier l'APRIDS de son intérêt quant au maintien de ce parc de voisinage qui non seulement fait la joie des jeunes du secteur mais s'inscrit en tous points dans les objectifs de notre Politique familiale.

Je prends bonne note de vos remarques en regard du non-respect par certains utilisateurs de la réglementation en vigueur. Soyez assurés que nous serons très vigilants et y apporterons toute l'attention requise.

Quant à la consommation d'eau par le système de jets, je me permettrai de rappeler que cet équipement est conforme aux normes environnementales. Le système de jets d'eau est opérationnel de 8 h 30 à 21 h uniquement. Pendant les heures de fonctionnement, le cycle est d'une durée de 5 minutes, et ce, à partir du moment où une personne active le bouton. Après ce délai, le système s'arrête automatiquement jusqu'à sa prochaine réactivation. Ceci permet d'éviter le gaspillage d'un fonctionnement continu. Il est évident que l'utilisation de 2 jets diminuerait la consommation, mais cela réduirait également l'effet et le plaisir des enfants, ce qui, à mon sens, va à l'encontre de cet équipement qui, je vous le rappelle avait été accepté par les citoyens présents lors d'une rencontre qui s'est tenue le 24 août 2004.

En ce qui a trait à votre suggestion d'utiliser de l'eau potable pour le jet d'eau plutôt que de l'eau provenant directement du fleuve, je me permets de vous informer que le département de Santé publique exige que l'eau qui entre en contact avec la peau soit exempte de risques pour la santé, tels que virus ou bactéries. Pour atteindre cet objectif, nous sommes tenus d'utiliser l'eau, soit déjà traitée, ou bien traitée sur place, comme c'est le cas pour les piscines publiques. L'équipement requis pour traiter l'eau sur place est toutefois fort dispendieux, surtout pour un équipement à faible débit comme un jet d'eau.

Je vous souligne au passage que le Service d'incendie de Montréal utilise également de l'eau traitée pour éteindre les incendies parce que cette façon de procéder s'avère moins dispendieuse que d'utiliser de l'eau non traitée. Si la Ville devait recourir à de l'eau non traitée pour son service d'incendie, elle devrait construire un réseau indépendant pour en assurer la distribution ou encore construire des bassins de rétention pour emmagasiner de l'eau non traitée.

Pour toutes ces raisons, et aussi parce que d'autres résidants du secteur nous ont félicités et remerciés pour l'aménagement exceptionnel de ce parc de voisinage en bordure du fleuve, le parc l'Orée du Fleuve demeurera tel qu'aménagé avec le jet d'eau tel qu'installé. Comme je vous l'ai mentionné précédemment, j'insisterai pour un respect rigoureux de notre réglementation quant à l'utilisation des parcs et autres espaces publics.

Veuillez agréer, cher monsieur Jobin, l'expression de mes sentiments distingués.


Le maire de l'arrondissement,

Claude Trudel

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